Nous entrons dans la saison la plus longue de l'année chrétienne, les dimanches après la Pentecôte, ou ce que l'on appelle aussi le temps ordinaire. Pour beaucoup, cela semble plutôt ordinaire, semaine après semaine du long printemps et de l'été, et même du début de l'automne. Pourtant, on pourrait dire que cette saison est celle où notre foi est mise à l'épreuve, où l'Église entre en scène et cherche à vivre tout ce qu'elle a appris en montrant au monde à quoi ressemble la vie dans le royaume. Nous ne marchons pas seuls, cependant, et c'est pourquoi la première série de cette longue saison porte sur le Dieu que nous proclamons. Ici, dans la saison qui suit la Pentecôte, nous attribuons à Dieu toute la gloire, tout l'émerveillement et toute la joie qui nous habitent. Pour nous aider dans cette tâche, nous nous tournons vers le recueil de chants des Écritures hébraïques, les Psaumes, et nous commençons par la rencontre d'Isaïe, qui s'agenouille en présence du Dieu que nous adorons.
Présence dévorante (26 mai)
Combien de fois planifions-nous et nous présentons-nous au culte en nous attendant à rencontrer Dieu ? J'ai l'impression que la bonne réponse devrait être : « Chaque semaine ! ». Mais, en réalité, je suis sûr que beaucoup d'entre nous préféreraient ne pas être effrayés par la gloire de Dieu comme l'a été Esaïe dans le passage d'aujourd'hui. Ou, à tout le moins, nous aimerions être avertis afin de pouvoir nous préparer ! Et pourtant, n'est-ce pas là au moins une partie de l'objectif de l'organisation du culte : se présenter et s'attendre à rencontrer Dieu ? Nous croyons certainement que Dieu est toujours présent, alors le culte ne devrait-il pas consister à apprendre à reconnaître la présence de Dieu parmi nous ?
Créateur omniscient (2 juin)
Au treizième siècle, Thomas d'Aquin a déclaré qu'en théologie, nous étudions Dieu et toutes les choses liées à Dieu (Summa Theologica, I.1.7 ; mon résumé). Dans cette optique, il peut sembler inutile de consacrer toute une série de cultes à la doctrine de Dieu, puisque tout ce que nous faisons dans le culte concerne soit Dieu, soit des choses en rapport avec Dieu. Et pourtant, le mystère de Dieu mérite notre attention dans le culte. Nous prions, chantons et prêchons souvent dans le cadre du culte pour tenter de donner un sens aux choses - les difficultés de notre monde, les miracles de la provision de Dieu, la manière de répondre fidèlement aux situations et aux questions difficiles. Mais le culte est aussi un lieu où l'on s'interroge ensemble, où l'on s'aventure dans les eaux mystérieuses de notre foi et où l'on a confiance que, quoi que l'on trouve, Dieu est là.
Immuable en amour (9 juin)
Immuable. Ce n'est pas un mot que l'on entend beaucoup dans la conversation de tous les jours. Cependant, c'est un mot qui est très utilisé dans l'étude de la doctrine de Dieu. L'immutabilité - c'est-à-dire l'immuabilité - est l'un des attributs (généralement) reconnus du Dieu trinitaire tout au long de l'histoire de la théologie chrétienne. Le fait de nommer l'immuabilité de Dieu est, en partie, une façon de distinguer Dieu des humains, qui sont toujours en train de changer et, parfois, assez inconstants. Vous vous dites peut-être : "Mais qu'en est-il des fois où Dieu change d'avis ? Qu'allez-vous faire de cela ?" Ce n'est pas le lieu d'entrer dans un débat de plusieurs siècles sur la question de savoir si un Dieu immuable peut changer d'avis. Cependant, il soulève un point de réflexion intéressant concernant le Psaume 138, notre texte d'aujourd'hui, car le psalmiste affirme qu'un attribut de Dieu est absolument inébranlable et, pour utiliser notre terme de théologie fantaisiste, immuable : L'amour de Dieu.
Tout-puissant pour sauver (16 juin)
Alors que nous concluons cette série qui mêle la doctrine de Dieu aux Psaumes, je ne peux m'empêcher de réfléchir à la croyance et à la connaissance en tant que partenaires de la vie chrétienne. La croyance nous amène à poser des questions qui approfondissent notre connaissance, et la connaissance informe la forme et le caractère de notre croyance. Mais ce qui est peut-être le plus important, c'est que l'approfondissement de la croyance et de la connaissance n'est pas seulement un exercice académique. Cela fait partie de la vie de notre foi.
Lisa Hancock, Directrice des Ministères des Arts du Culte, a été organiste et ministre de la musique dans des Congrégations Méthodistes Unies des Conférences Annuelles du Nord-Ouest du Texas et du Nord du Texas, ainsi que dans les églises de maison New Day Amani/Upendo à Dallas. Après avoir obtenu une maîtrise en musique sacrée et une maîtrise en études théologiques à la Perkins School of Theology, Lisa a obtenu un doctorat en études religieuses à la Southern Methodist University, où elle a fait des recherches et écrit sur la doctrine du Christ, du handicap et de l'expiation. Publié à l'origine par le Ministère de la Formation des Disciples. Reproduit avec l'autorisation de RessourceEMU.